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1917, le

1917, le "faux Paris" destiné à berner les avions nazis

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Nous sommes en 1917, au plus fort de la première guerre mondiale, les habitants de Paris sont assaillis par les bombardements des bombardiers Gotha et des Zeppelins allemands.

Cette tactique est destinée à décourager et à démoraliser le peuple français, à lui faire perdre sa détermination. Mais au lieu de cela, elle a l'effet inverse. Les habitants de Paris se rassemblent dans les rues, crient et se moquent des Allemands qui les survolent.

Mais une réunion secrète est organisée pour créer un tampon entre le peuple français et les raids qui deviennent plus fréquents de jour en jour.

 

Cratère d'une bombe Zeppelin larguée sur Paris, 1917.

 

Les journaux rapportent qu'un ingénieur italien nommé Fernand Jacopozzi a proposé un plan qui pourrait éviter de nouvelles destructions.

Il a proposé que des répliques des principales parties de la ville soient faites, allant des zones industrielles et des nœuds ferroviaires au centre-ville avec des points de repère emblématiques comme l'Arc de Triomphe.

Une foule de patriotes français s'aligne sur les Champs-Élysées pour voir les chars et les half-tracks de la 2e division blindée du général Leclerc passer sous l'Arc de Triomphe après la libération de Paris, le 26 août 1944. Parmi la foule, on peut voir des bannières de soutien à Charles de Gaulle.

 

Les plans ont été à la fois détaillés et brouillons, en s'appuyant sur le fait que l'aviation de l'époque dépendait du vol à vue et de l'acquisition des cibles, sans équipement avancé comme le radar pour confirmer où se trouvaient celles-ci, ce qui signifie que les répliques devaient être convaincantes uniquement depuis les airs.

Trois zones ont été prévues pour la création des répliques de bâtiments. Au nord-est, un grand centre ferroviaire. Au nord-ouest, une copie du centre-ville.

À l'est, une zone industrielle avec de fausses lumières et de la fumée. Et reliant tous ces faux quartiers, il y aurait une ligne ferroviaire avec un train en bois.

 

Faux plan de Paris, 1917.

 

Mais il y avait un problème, Paris, la ville des lumières, brillait de mille feux même aux premières heures du jour. C'est ce qui en faisait une cible si attrayante pour les bombardiers allemands, car ils pouvaient voler de nuit et bombarder la ville, ce qui leur permettait d'échapper aux tactiques anti-aériennes de plus en plus efficaces des Français contre les bombardiers et les gargantuesques zeppelins.

 

L'église Saint-Gervais, bombardement de Paris en 1918.

 

Jacopozzi a fourni une solution ingénieuse pour convaincre les Allemands que le faux Paris est réel. L'ingénieur a proposé d'utiliser un motif complexe de lumières multicolores pour reproduire de grandes parties de la ville, donnant l'impression que Paris avait essayé de provoquer un black-out, mais avait échoué. Pendant ce temps, le vrai Paris appliquerait un black-out strict, devenant pratiquement invisible aux yeux des habitants.

 

Gare De l’Est, Paris.

 

Il a même créé un système à placer à bord du faux train, le testant, depuis une plateforme d'observation sur la Tour Eiffel pour voir s'il était convaincant.

Le gouvernement a approuvé ce plan, envoyant des ressources et embauchant les artisans nécessaires pour ériger les structures. Les rues ont été tracées avec un grand souci du détail, copiant exactement certaines parties de Paris.

 

Carte du faux Paris et de la banlieue, 1917.

 

Une peinture transparente a même été appliquée au sommet des faux bâtiments industriels pour simuler l'aspect du verre qui s'y trouverait normalement. Pourtant, tout ce travail n'a servi à rien.

Les derniers raids aériens allemands ont eu lieu en septembre 1918, un mois avant la fin de la guerre.

Alors que la fin de la guerre approchait, et que la ville de Paris était à l'abri des raids aériens, seuls quelques bâtiments industriels et une fausse gare avaient été construits, et n'avaient jamais été utilisés pendant la guerre.

Au moment de l'Armistice, les responsables de la ville ont rapidement démantelé les structures, ne voulant pas alerter les Allemands sur leur subterfuge.

Mais ce n'est pas la fin pour Fernand Jacopozzi. Il continuera à travailler sur les projets d'éclairage de la Tour Eiffel et de l'Arc de Triomphe, se faisant un nom pendant les années folles.